Une pluie de titres internationaux pour Trésor

 

Voici le témoignage de Trésor Makunda qui a perdu la vue très jeune. Sa mère lui avait toujours dit de vivre ses rêves, alors il l’a fait. Pas moins de quatre médailles d’or en athlétisme aux Jeux Paralympiques. Il vous raconte son histoire :

 

 

Une pluie de titres internationaux pour Trésor

 

« Je suis né le 15 septembre 1983 à Kinchassa au Congo. J’avais trois ans lorsque ma famille s’est rendu compte que je voyais moins bien que les autres enfants. Mon père était alors médecin généraliste. Et il a cru bien faire en tentant de guérir mon mal. Mais, arrivé en France, il s’avéra que ses soins n’avaient pas amélioré l’état de mes yeux. Au contraire même, car après avoir consulté tous les spécialistes français de la vision, le verdict est lourdement tombé : la simple cataracte s’était infectée et j’étais atteint une rétinite pigmentaire. C’est ainsi que ma vue restera désormais teintée de noir.

 

Mais j’avais une aspiration, un seul objectif tenace. Celui de devenir un champion. J’étais encouragé par ma mère, qui me répétait toujours cette phrase inspirée d’une célèbre citation: « Ne rêve pas ta vie, mais fais de ta vie un rêve mon fils ! ».

 

J’étais décidé, mais comme rien n’est jamais si simple, j’ai dû faire face à certains obstacles. Le premier étant de trouver un club d’athlétisme. Je savais que j’étais capable de filer tel le vent. Mais aucun club n’acceptait les personnes handicapées à cette époque.

 

Cependant, j’ai toujours cru en mes capacités. Je n’ai jamais rien lâché et je me suis cramponné farouchement à mon idée, jusqu’au jour où la chance m’a souri. En effet, un coach m’a accepté et fait entrer dans son groupe d’athlètes.

 

À partir de là, tout accéléra. J’obtins mon premier titre de champion de France, ma première sélection aux Jeux Paralympiques d’Athènes en 2004,  ainsi que ma première médaille internationale. Dès lors, mon souhait d’être un champion devint réalité et ma vie un rêve.

 

 

Aujourd’hui après plus de dix ans de médailles et de titres internationaux, j’ai un nouveau projet qui me tient à cœur. Je veux agir et promouvoir la réussite des personnes handicapées en Afrique, car elles sont encore très peu considérées. Et j’y arriverai !

 

Je conclurai par cet adage de Ralph Waldo Emerson « La confiance en soi est le premier secret du succès. »

 

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